Le prologue,« Un décor neutre […] La nourrice surgit »
Tous les personnages sont sur la scène. Tout d’abord, le prologue présente le personnage d’Antigone, princesse de Thèbes et annonce qu’elle va mourir à la fin de la pièce. Il présente ensuite, Ismène qui discute avec Hémon. Les deux sœurs, Ismène et Antigone sont diamétralement opposés, par leur caractère et leur physique : Ismène la belle et avenante blonde, Antigone la maigre et triste brune. Le prologue raconte alors la demande surprenante d’Hémon à Antigone. Puis il présente Créon (roi de Thèbes), Eurydice, le messager, et les gardes.
Enfin, le prologue pose le contexte : à la mort d’Œdipe, Etéocle et Polynice se sont vu attribuer le pouvoir de Thèbes l’un après l’autre. Mais ils se sont entretués car Etéocle refusait de passer le pouvoir à son frère. Créon décida alors d’accorder des funérailles à Etéocle et de laisser pourrir le corps de Polynice en dehors de la ville (ceci associé à une menace : la mort à celui qui l’enterrera), pour montrer l’exemple et faire régner l’ordre dans Thèbes.
4h00 du matin, La nourrice surprend Antigone, «La nourrice surgit […] Entre Ismène »
Antigone s’est levée en pleine nuit pour aller enterrer Polynice. Lorsqu’elle revient elle est appréhendée par sa nourrice qui était très en colère et qui lui demande des comptes.
Antigone à demi-mots explique qu’elle est partie dans la campagne (sans avouer son acte), sa nourrice s’inquiète et la soupçonne d’être allée voir un amant alors qu’elle est fiancée à Hémon. Antigone la rassure en lui disant qu’il ne s’agit pas de cela.
Ismène, Antigone et la nourrice, «Entre Ismène […] Elle sort vite »
La nourrice est stupéfaite et tourmentée qu’Ismène soit, elle aussi, debout à cette heure si matinale. Elle part leur préparer leur petit déjeuner.
Discussion entre Ismène et Antigone, «Elle sort vite […] LA NOURRICE, entre. »
Ismène et Antigone conversent de l’envie d’Antigone d’enterrer Polynice. Ismène explique qu’elle est contre et qu’elles ne peuvent pas enterrer leur frère, car Créon les punirait de mort et qu’elle pense qu’il a raison de faire cela car le peuple est derrière lui –il est plus fort que nous – je ne veux pas mourir – ils nous hueront … . Antigone ne veut pas suivre Ismène dans sa réflexion (Ismène ne veut pas mourir) et reste obstinée, têtue et déterminée. Ismène essaye alors de convaincre Antigone de ne pas le faire puis va se recoucher.
Le réconfort de la nourrice, «LA NOURRICE entre […] La nourrice sort »
Antigone recherche du réconfort auprès de sa nourrice qui lui amène son petit déjeuner. Ensuite, Antigone s’assure que sa nourrice s’occupera bien de Douce, sa chienne, et qu’elle la fera tuer si elle devient trop malheureuse. La nourrice ne comprend pas les propos d’Antigone.
La demande à Hémon, «ANTIGONE, court à Hémon. […] ISMENE, est entrée, appelant. »
Antigone s’excuse auprès d’Hémon pour leur dispute de la veille, Antigone avait volé les les produits cosmétiques de sa sœur elle a volé le parfum, le rouge à lèvres, la poudre et une belle robe. Hémon la pardonné avant même qu’elle soit sortie de sa chambre. Ensuite, elle s’assure qu’Hémon l’aime et qu’il voulait bien d’elle le soir où il l’a demandé en fiançailles en lui précisant qu’elle serait une très bonne mère. Enfin, elle lui fait jurer de partir sans poser de questions, lorsqu’elle lui aura avoué deux choses : sa venue de la veille pour se donner à lui et son refus de l’épouser.
L’aveu à Ismène, «ISMENE, est entrée, appelant […] Antigone ! »
Hémon est parti. Ismène fait part à Antigone de ses peurs vis-à-vis de l’enterrement de Polynice : elle craint que sa sœur aille quand même là-bas. Ismène essaye à nouveau de convaincre Antigone. Cette dernière avoue à Ismène qu’elle l’a déjà fait le matin même. Ismène est horrifiée. Toutes les deux sortent de scène.
Le garde annonce le délit à Créon, «Créon entre […] Le chœur entre. »
Un des trois gardes qui gardent le cadavre, vient se présenté à Créon. Le garde apeuré, tarde à dévoiler l’objet de sa venue. Il se justifie de leur manque d’attention, puis explique que le cadavre de Polynice a été légèrement recouvert. Ils pensent d’abord que le coupable est un enfant puisqu’ils ont retrouvé une petite pelle. Créon le renvoie auprès du corps et lui demande de rester là-bas et de ne rien dire sous peine de mort. Créon est las, et ne comprend pas qu’un enfant ait pu faire cela.
Le chœur illustre cette tragédie, «LE CHŒUR […] enfin ! »
Le chœur explique que cette pièce est une tragédie et que le moment où tout bascule est arrivé.
Le flagrant délit d’Antigone, «Antigone est entrée […] Les gardes sont sortis, précédés par le petit page. »
Antigone vient d’être interpellée par les gardes en flagrant délit de recouvrement du cadavre de son frère. Ils ne savent pas qui elle est et ne croit pas à son identité. Les gardes jubilent d’avoir arrêté la coupable et imaginent comment ils fêteront cela.
Créon arrive et s’étonne de la présence d’Antigone. Les gardes expliquent à Créon qu’ils l’ont arrêté alors qu’elle recouvrait le corps de Polynice. Créon s’assure des propos des gardes auprès d’Antigone. Celle-ci confirme et avoue que c’était déjà elle cette nuit. Créon demande aux gardes de sortir et de n’en parler à personne jusqu’à ce qu’il revienne les voir.
L’aide de Créon à Antigone, «Les gardes sont sortis […] ISMENE, dans un cri. »
Dans un premier temps, Créon veut protéger Antigone en faisant oublier son crime. Il essaie ensuite de comprendre les motivations qui l’ont poussé à cela, malgré les peines encourues –C’est le nœud-.
Dans un deuxième temps, Créon pense qu’Antigone a fait cela en imaginant qu’elle n’était pas punissable du fait de son statut. Créon comprend au fur et à mesure qu’Antigone, héroïne tragique, se joue du destin et attend la mort.
Dans un troisième temps, Créon tente de faire comprendre à Antigone que son geste est absurde et qu’il les mène à une situation tragique : son oncle qui l’aime, devra lui donner la mort. Le roi de Thèbes se trouve dans une situation politique inconfortable : il ne peut ni enterrer Polynice, ni laisser Antigone le faire, et cela pour faire régner l’ordre. Il ne peut que convaincre Antigone d’accepter d’être sauvée. Mais cette dernière, relie cette histoire, à une dimension sentimentale et familiale, plus que politique.
Créon décide alors de jouer sur les sentiments d’Antigone, et lui raconte l’histoire de ses frères qu’elle ne connait pas. Antigone semble troublée et Créon pense l’avoir convaincu.
Enfin, il termine en lui demandant de vivre dans le bonheur, ce qu’elle réfute : comment trouver le bonheur, quand on s’appelle Antigone ? Le ton monte, Créon lui demande de faire moins de bruit pour la protéger et éviter que d’autres personnes ne soient au courant. Antigone n’en fait qu’à sa tête et cherche à se faire entendre.
L’engagement d’Ismène, «Entre Ismène. […] Antigone ! »
Ismène arrive auprès d’Antigone, et lui annonce qu’elle a réfléchi et qu’elle veut aller avec elle enterrer son frère. Antigone, dans sa colère, refuse : son avis est trop tardif. Antigone provoque Créon en utilisant les propos d’Ismène. Déstabilisé, Créon finit par la faire arrêter.
La réflexion de Créon, «Tu es fou, Créon […] HEMON, entre en criant. »
A travers l’échange du chœur avec Créon, celui-ci explique qu’Antigone connait un destin tragique inexorable (il se justifie de sa condamnation).
La critique d’Hémon à Créon, «Père ! […] Oui, nous sommes touchés à mort. »
Hémon tente de convaincre son père de sauver Antigone (demander la grâce). Créon lui explique qu’il ne peut plus rien faire pour elle, car c’est elle qui a choisi la mort. Le peuple sait désormais ; il est obligé d’appliquer la loi. De plus, suite à la nouvelle, le peuple en liesse est aux portes du palais – tout Thèbes sait ce qu’elle a fait – elle a parlé- . Hémon déstabilisé par la situation sort précipitamment de la scène. L’intervention du Chœur pour défendre Antigone et la solution la plus adéquate c’est de dire qu’elle est folle puis la faire fuir ou l’enfermer.
Le peuple pénètre dans le palais, Antigone attend son sort, «Chef ! […]Ecoute… »
Créon part déloger le peuple du palais, Antigone reste avec un des gardes. Ils se mettent à discuter. Cette discussion banale (le statut militaire du garde) cache un véritable malaise.
La peur d’Antigone, «Ecoute… […] Et c’est à qui qu’elle est adressée ? »
Antigone se pose des questions sur la mort et sur la façon dont elle va mourir. Le garde reste sur un registre réaliste, traduisant son malaise. Il lui apprend qu’elle va être enterrée vivante à la sortie de la ville.
Elle lui demande d’écrire une lettre de sa part à Hémon et de lui donner quand elle sera morte. Le garde est difficile à convaincre et décide d’utiliser sa propre écriture pour diminuer les risques de punition. Antigone lui donne une bague en or en échange.
A travers la dictée du texte, on constate qu’à ce moment-là Antigone a peur de mourir et ne comprend pas comment elle en est arrivée là. Mais finalement, Antigone se ravise et demande au garde d’écrire seulement « pardon » pour que personne ne sache son ressenti.
Le dénouement, «Allez ! pas d’histoires ! […] FIN DE «ANTIGONE »
Le messager cherche Eurydice et vient apprendre au spectateur qu’Antigone s’est pendue dans la caverne où elle était emmurée vivante. Puis Hémon découvrant ceci s’est tué en se plantant son épée dans le ventre.
Créon entre ensuite sur scène et est avisé par le chœur que sa femme Eurydice apprenant la nouvelle, s’est tranchée la gorge.
Créon est désormais tout seul avec son page. La vie continue pour lui, il part en Conseil. Le chœur conclu l’histoire.