Lecture Méthodique Du Chapitre 4 du Dernier Jour d’un Condamné

Situation

Ce passage vient après la condamnation à mort du narrateur par la cour des assises

Objectif : Apprécier le rôle de la description dans le récit.

Etudier la description selon deux angles de vue différents.

Type de texte : Descriptif

Lieu décrit : Bicêtre

Deux tableaux opposés :

L’adjectif qualificatif « hideux » employé dans la première phrase résume le dédain du narrateur envers ce lieu terrifiant. La description de cet endroit carcéral s’organise autour de deux angles de vue différents :

Degré d’éloignement (vu de loin)Degré de proximité(à mesure que vous approchez)
Lieu décrit : BicêtreLieu décrit : Bicêtre
Édifice majestueuxSitué à proximité d’une collineGarde encore son ancienne beautéPareil à un château de roi?Beauté trompeuseMasurePignons dégradésMurs lépreuxLes vitres ont été remplacées par de massifs barreaux de fer.Aspect honteux et appauvri? Endroit hideux voire cauchemardesque

Le narrateur en décrivant Bicêtre semble suivre une progression  du général au particulier :

Bicêtre –> Masure –> Pignons dégradés et façades salies –> Murs lépreux –> fenêtres et barreaux –>figures des incarcérés

Effet sur le lecteur :

L’emploi de la deuxième personne du pluriel «  vous » dans « Mais à mesure que vous approchez » juste après la description de la majesté et de la splendeur de Bicêtre, crée chez le lecteur un sentiment  de désillusion progressive, qui se transforme peu à peu en sentiment de peur, en effet, Bicêtre est assimilé à un monstre repoussant «  hideux Bicêtre »  «  on dirait que les murs ont une lèpre » . Les deux sentiments déjà cités cèdent la place à la pitié ; le lecteur se trouve sans vraiment en être conscient,  rallié à la cause du narrateur.

Le point de vue : Interne

Le lecteur  découvre le lieu décrit à travers le regard et la sensibilité du personnage principal, ce procédé renforce l’effet du réel dans le texte.

Les figures de style :

Antithèse : Le palais devient masure

Personnification/Comparaison : On dirait que les murs ont une lèpre