Lecture Méthodique Du Chapitre 43 du Dernier Jour d’un Condamné

Situation du passage:

Le condamné est père d’une petite fille, Marie, de trois ans. Celle-ci est le soleil de sa vie, ce qu’il aime le plus au monde. Il ne fait que penser à elle. Notre passage sera leurs derniers tête à tête.

La tonalité:

La tonalité de  cette scène est pathétique.

Lecture analytique:

I°/ Le rejet du père

1) Un reniement

  • Marie ne reconnaît pas son père, le narrateur: « Monsieur », « Vous », pour elle c’est un étranger « Mon papa était bien plus beau »
  • Pour le narrateur c’est dur verbalement mais aussi physiquement (car elle rejette)

2) Un assassinat

  • Le narrateur est mis à mort par sa fille: « Il est mort » « il est dans la terre et dans le ciel »
  • Elle anticipe sa mort, la réalité par la lecture de l’arrêt de mort de son père

→ Le narrateur est condamné par sa fille

II°/ Le désespoir du père

1) Une souffrance absolue

  • Il souffre beaucoup: « Indescriptible » L’insupportable atteint est atteint pour lui, il ne supporte plus la vue de sa fille: « Emporter-la »

2) Prêt pour l’échafaud

  • Sa fille était le seul élément important dans la vie du narrateur, le lecteur s’attend à une scène positive. Mais pas du tout, sa fille ne le reconnaît pas. Le narrateur est nié dans sa paternité, c’est la rupture de son dernier lien avec les vivants: « La dernière fibre de son cœur est brisé »

III°/ L’expression du pathétique

(Registre pathétique: Suscite de l’émotion)

1) Un effet de contraste

  • Marie créé un effet de contraste entre son innocence d’enfant et la cruauté de ses paroles: « C’est pour jouer » (Elle joue avec la mort de son père)

2) Les non-dits

  • On se demande où est la mère de Marie (la femme du narrateur) et pourquoi elle fait faire des prières à sa fille alors que son père n’est pas encore mort
  • On se demande aussi quelle image Marie conservera de son père.

Conclusion:

Nous nous rendons compte qu’après cette scène le condamné peut être exécuté, plus rien ne la raccroche à la vie.