Lecture Méthodique Du Chapitre 49 du Dernier Jour d’un Condamné

Situation

Quelques secondes séparent le condamné de son arrêt de mort, toutefois  il ne cesse de demander une grâce qu’il n’obtiendrait peut-être jamais. Son destin est scellé d’avance.

Les registres littéraires :

Le passage s’apparente à deux registres principaux :

  • Le registre pathétique :  l’auteur cherche à rallier le lecteur à sa cause, ainsi le passage est fortement marqué par sa tonalité pathétique :
    • L’attitude suppliante du narrateur : «  Je lui ai demandé ma grâce en joignant les deux mains et en me traînant sur les deux genoux »
    • Jusqu’à la dernière minute le condamné continue de nourrir l’espoir d’obtenir sa grâce
    • Le condamné rappelle sa jeunesse  et l’absurdité de mourir de la sorte : « Cela est si horrible, à mon âge, de mourir ainsi »
    • Le registre tragique : L’auteur  suscite l’effroi du lecteur devant la situation désespérée du narrateur , celui-ci ne peut rien vis-à-vis de sa condamnation à mort,  cette situation est renforcée par :

–          Le sourire  fatal du magistrat

–           Le bourreau rappelant au juge le caractère urgent de l’exécution.

–          La dernière phrase du passage, donnant des frissons aux plus hardis des lecteurs : «  il me semble qu’on monte l’escalier »

–          « Quatre heures » : tel le couperet de la guillotine, cet indicateur de temps vient mettre fin au récit du narrateur, laissant deviner sa fin tragique

Champs lexicaux :

Champ lexical de la justice : Un juge, un commissaire, un magistrat, gendarmes

Champ lexical de la mort : fatalement, mourir, dernier moment, bourreau, l’exécution,